mardi 11 janvier 2011

La censure et la législation sur Internet

La censure sur internet désigne les limitations de l’information disponible par l’intermédiaire du réseau internet. Or, aujourd’hui, internet donne aux humains plus de liberté de parole, d’écriture et d’expression jamais atteintes auparavant.

 Mais cette caractéristique, qui paraît merveilleuse au premier abord, a cependant son revers. Ainsi, du contenu controversé à caractère sexuel, raciste et sexiste, accessible sur internet de façon relativement aisée. La question de la censure sur internet peut donc s’inscrire comme un problème de société à partir duquel l’on s’interroge sur la meilleure façon d’éduquer la population congolaise qui doit comprendre qu’internet, malgré sa nouveauté, ne demeure qu’un milieu d’éducation parmi d’autres.

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Mêmes méthodes qu'en Chine


Le contenu controversé et illégal
Avant de se  concentrer sur les possibilités de censure comme telles, il semble important de regarder de plus près le contenu controversé disponible sur internet. Tout d’abord, on y  retrouve de la simple nudité comme on peut en avoir dans n’importe quelles revues dites « érotiques ». Cependant, la technologie disponible sur internet permet également de voir des images vidéo, avec ou sans son, qui présentent des scènes explicites à caractère sexuel. L’éventail des actions proposées va d’une personne seule ou d’un couple jusqu’à n’importe quel acte sexuel comme bestialité, le «  bondage »(pratiques sexuelles avec ligotage). Il existe d’autres types de contenus controversés et illégaux sur internet en rapport avec la pornographie infantile, l’obscénité, le racisme, la religion et la drogue. Des usagers se servent donc du réseau internet pour véhiculer n’importe quel message.
La censure et la législation sur internet : HILLARY CLINTON PREND POSITION
Internet est d’origine américaine et ce sont les États-Unis qui ont défini la culture qu’on y retrouve. Ainsi, la culture d’internet provient d’une interprétation très large des droits civils américains telle la liberté d’expression quasi-totale et le droit sans restriction de participer aux activités du réseau.
Pour cette raison la secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton aurait récemment pris position dans cette affaire. Elle a érigé les Etats –Unis  en gardiens de la liberté d’expression sur internet et invité les entreprises à refuser la censure. Mais beaucoup condamnent la libre circulation de certains contenus sur internet. D’ailleurs, cette prise de position des Etats-Unis ne plait vraiment pas à Pékin. Le porte- parole du ministère des affaires étrangères a condamné cette prise  de position « préjudiciable » aux relations sino-américaines. Ainsi, l’assemblée  nationale populaire de la République de Chine a voté récemment des lois sur cette question. Avec ces lois, le gouvernement chinois a mis en place différents systèmes de censure, détenus par les provinces, des sociétés privées ou des associations. Ce projet a pour nom « Bouclier d’or ».
Ce « Bouclier d’or » est un réseau de surveillance digitale au niveau de la nation. Il bloque les informations entrant ou sortant de Chine et surveille le mouvement de l’information allant et venant à l’intérieur de la Chine. Son but  est de donner aux agences de police chinoises les yeux et els oreilles nécessaires pour contrôler les échanges d’information sur internet.
LA RDC FACE A LA QUESTION DE LA CENSURE SUR INTERNET : une muraille électronique est vivement souhaitée
Internet est d’introduction récente en RDC. Et l’on  constate que ce sont les jeunes qui se plaisent le plus à surfer. Le plus souvent, ils font des entrées et sorties dans des sites à caractère pornographique. Les adultes, dépassés par cette technologie, n’ont pas le moyen d’exercer leur pouvoir de contrôle. Cependant, comme toute réalisation humaine, internet peut être bon ou mauvais selon l’usage qu’on en fait.
Ainsi, avant de mettre en place les différents systèmes de censure pour la République Démocratique du Congo, il incombe aux éducateurs de développer le sens moral des adolescents face à cette réalité. Encore, faut il  que ces éducateurs soient eux-mêmes informés et formés à cette réalité. Internet est un espace de liberté où tous les contenus exprimés doivent subir la rigueur de l’esprit critique. L’idéal serait que tout contenu illégal et controversé disparaisse ; ceci est évidemment difficile pour l’instant. Tant que les mentalités ne changeront pas, la situation restera la même.
Les juristes devraient aider le pays à avancer en mettant sur pied un mécanisme juridique susceptible de punir tout usage abusif tant de la part de l’émetteur que du récepteur. Personne ne peut nier que l’internet a une grande importance au plan éducatif et social, que ce soit pour la quantité d’informations, d’idées, d’opinions qu’on y  retrouve  que pour la possibilité de communiquer à peu de frais avec des gens partout à travers la RDC et dans le monde moyennant 100 FC, 200 FC ou plus.
Le marché des revues et des vidéos contenant de la pornographie infantile est relativement restreint parce qu’il existe des législations au monde et qu’elles sont appliquées de façon stricte. Il faut tenter de faire la même chose sur internet et régler d’abord le problème du contenu illégal et controversé qui est le plus grave. Pour cela versé qui est le plus grave. Pour cela, une censure et une législation efficaces et sévères sont  vivement souhaitées.
La censure, sans dire son nom, passe par le blocage par l’autorité de certains sites sensibles en mettent sur pied un portail ou un système de gestion et de contrôle.
Ainsi pour l’instant, ce sont les éducateurs à tous les niveaux qui ont la première responsabilité de préparer les jeunes à se servir intelligemment d’internet comme  de la télévision, des imprimés et de tous les autres supports d’information. Avant d’envisager  des possibilités de censure, il faut que les utilisateurs d’internet instaurent leur propre code de déontologie. Les jeunes congolais  doivent être protégés, mais aussi préparés à affronter le monde virtuel comme le monde réel. Pour ce faire, il faut d’abord promouvoir la connaissance d’internet dans la société congolaise car l’on ne peut intervenir sur quelque chose que l’on ne connaît pas.
Pour clore, il est donc impérieux que l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo vote des lois efficaces sur  cette question afin de mettre en place une muraille électronique pour empêcher l’accès à des sites illégaux et controversés.

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