La télévision compte aujourd’hui parmi les compagnons de notre existence. Deux grands penseurs l’ont même qualifié de folle du logis. Elle prend la parole quand personne ne la lui a donnée. Elle détermine et subordonne bon nombre de nos comportements. Par le flot d’images qu’elle nous gave à longueur de journées, elle anéantit toute possibilité de réflexion ; elle nous abrutit à demi -mots sous couverts de certains programmes très prisés. A ce titre, elle constitue un véritable opium pour le peuple comme naguère la religion. S’agissant d’ailleurs de cette dernière, sa coalition avec la télévision contribue à augmenter la dose d’opium. Le degré d’ivresse est tel que toute capacité de défense cognitive devient perméable. Tout ceci n’est possible que parce que la majorité de Congolais qui s’exposent à ce média ne sont guère préparés à en comprendre le langage.
Cependant, au-delà du caractère dangereux que présente ce média, il est aussi un espace où la population essaie de faire passer ses doléances à qui veut l’entendre.
Cependant, au-delà du caractère dangereux que présente ce média, il est aussi un espace où la population essaie de faire passer ses doléances à qui veut l’entendre.